À propos de Frédéric Muzard, photographe, photothérapeute, photo-coach

Je propose mon accompagnement par la photo depuis 2019. En effet, en 2018, je choisi de me reconvertir en quittant l’industrie. Une introspection profonde et l’envie de repartir d’une page blanche est à ce moment fondateur pour trouver du sens dans mon quotidien professionnel et personnel.

Ma part artistique, mon regard bienveillant et mon empathie deviennent ainsi mes alliées pour déterminer ma nouvelle réalité. Je définie alors une stratégie pour vivre de ces talents que je souhaite enfin développer. La thérapie par la photo, le portrait thérapeutique et le photo-coaching deviennent les pierres angulaires de mon programme d’accompagnement.

Mais avant d’arriver à ce développement personnel qui prône l’entièreté et l’authenticité, revenons quelques années en arrière.

Les passages de l’enfance en se sentant différent, les prémices de l’hypersensibilité

Enfant, j’étais souvent malade, au début essentiellement des otites à répétitions qui se sont aggravées. J’ai eu la chance d’avoir une maman qui prenait soin de moi dans ces moments particulièrement difficiles.

Au travers la maladie, l’apprentissage de la résilience

J’ai commencé à fréquenter les hôpitaux dès 2 ans. Ma mère me racontait en particulier que je fus le premier patient chirurgical à passer au bloc dès l’ouverture de l’hôpital Robert Debré. Quel fierté !… ou pas…

Je portais probablement déjà en moi les souffrances héritées du passé et de ma lignée.

Je me souviens ces nombreuses fois être emmené au bloc, le soleil qui peinait à apparaître. Emmené en chirurgie de 9h, les médecins tentaient encore l’extraction d’une tumeur récalcitrante.

J’étais dans cette pièce, profondément noir, avec des bruits stridents et surtout tous ces hurlements. C’est sûr il s’agissait d’une salle de torture, sans doute est né là mon ultraphantasie. Vous savez la capacité à voir des choses de l’imagination avec une précision « chirurgicale ». Les enfants étaient dans cette salle de réveil attachés à cette roue de torture qui tournait sans relâche. D’où de telles souvenirs peuvent-ils provenir?  Je me demande encore s’il n’y avait quand même pas une forme de maltraitance dans la médecine.

Accompagné par l’amour maternelle, le goût à la vie se renforce

Dès l’extraction des tubes respiratoires, au lever du soleil du jour suivant, je fuyais cette salle des ténèbres. Les tubes néons verdâtres des couloirs de l’hôpital défilaient au dessus de ma tête. Dans ma chambre, ma mère était toujours là pour m’accueillir. J’ai du mal aujourd’hui à m’imaginer sa souffrance me voyant remonté sanglé. Ne surtout pas bouger!!! De toute façon les opérations étaient tellement violente qu’il me fallait plus d’une semaine pour sortir de mon lit. Et jusqu’à trois mois pour sortir de l’hôpital.

J’ai eu le temps de me faire des amis patients. Mais à dire vraie j’ai surtout ancré en moi l’idée d’être un survivant. Tout le monde n’avait pas cette chance. De là s’est amplifié mon ultra-empathie et un besoin d’apporter du bonheur aux moments les plus simples naquit.

Il y eut ces matins dont je me souviens particulièrement. Je partais de la maison avec ma maman. D’abord assis sur le buffet de l’entrée, à serrer fort mon ticket de train pour espérer ne pas le perdre. Nous traversions Paris, ma maman discutait avec chaque passager qui était à coté de nous. C’était avec le recul un comportement parfaitement ambivalent. J’étais fier que ma mère soit si rayonnante. Elle pouvait discuter avec des inconnus dans le train. Pourtant je me sentais seul dans mon anxiété, esseulé par ce comportement tourné vers autrui. Nous allions acheté des Micro Machines, ces mini-voitures de collections, avant chaque rendez-vous. L’aspect matériel avait des vertus à priori.

La souffrance de vivre pour accéder aux ressources inconnues

On me prêtait du courage là où je sentais n’avoir aucun choix. Cela a fondamentalement ancré le syndrome de l’imposteur en moi. « Whao quel courage !! Heu y-a-il vraiment un choix entre se faire charcuter et crever?

Et puis, à plusieurs reprises, le rendez-vous ORL ne se passait pas comme prévu. D’un simple suivi censé être un aller-retour maison – médecin, je me retrouvais dans une chambre. J’attendais avec peur mon passage vital au bloc opératoire.  Et finalement je rentrais chez moi que quelques semaines plus tard. Je me découvrais un monde imaginaire qui me faisait passer les longues heures interminable de solitude.

Finalement la mort ne voulait pas de moi, avait-elle de la compassion pour mon destin?  D’ailleurs cela pourrait peut-être justifier probablement la source de tous ces accidents dès mon adolescence créée par ce sentiment d’invincibilité.

Enfant, être trop sensible est-il un avantage ou un inconvénient?

Accompagné de l’amour de ses parents, les ressentis exacerbées deviennent un avantage

Se sentir différent est un cadeau lorsque cela vous identifie comme moi à votre maman. J’aimais beaucoup dire que j’ai hérité de la sensibilité et de l’empathie de maman. Ainsi ce sentiment d’appartenance et d’amour me permettait de rentrer à la maison en étant fier de ce que je ressentais même si souvent cela me donnait d’énormes maux de ventre. C’est probablement le lait me disait-on à l’époque, mon c$£ oui! Je crevais d’anxiété en permanence de me retrouver dans ce système scolaire ultra violent qui prône uniquement la performance au détriment de toute identité émotionnelle.

Mais ma mère m’aimait comme j’étais. Elle m’encourageait dans mes efforts. Cela me donnait la force de croire en moi. À l’époque j’avais une version de moi qui tenait plus du rêve que de la réalité. Je dois dire que ce phénomène n’a pas vraiment changé. Cette sensation s’est transcendée avec l’âge. Vivre son rêve dans la réalité.

Enfin ma sensibilité me permettait de ressentir et vivre les émotions de ma mère et l’amour qu’elle nous portait.

Les émotions négatives deviennent un fardeau si nous ressentons de l’insécurité dans le foyer

Par ma sensibilité je ressens également ses émotions négatives. Je dois dire que le sentiment d’insécurité était présent quotidiennement. Les disputes incessantes de mes parents, l’autorité froide et brutale de mon père et l’incompréhension de ces deux êtres à priori dotés d’intelligence supérieure me rendait fou.

J’ai rapidement développé un rôle de conciliateur de couple, faisant la navette entre les deux pour apaiser ma maman de ses nombreuses crises de pleurs pendant que mon père boudait devant la programmation de ses logiciels de recherche. Certes ses sujets tels que les premières boites noires d’avions, les missions sur Mars, la sécurité militaire et j’en passe nous paraissait passionnant. Enfin,  le peu de temps où il nous en parlait, car son ordinateur 386 était de loin son épouse préférée.

J’affinais ainsi dès mon plus jeune âge une certaine acuité de la relation de couple et des schémas mécaniques et réactionnaires au sein d’un foyer. À trop y songer, je pensais même être la source de leur querelles.

La colère comme source de force interne

Paradoxalement durant cette période et alors que je fais 1 mètre 10, je suis une boule de muscle ultra nerveuse. Comme l’injustice me contrarie particulièrement et que me battre ne me fait pas peur, je deviens le protecteur du collège.
Je suis le bourreau des élèves des classes supérieures oppresseurs de mes camarades.

En 5ieme je me confronte à un 3ieme qui voulait éjecter notre ballon de foot sur le toit. Cela aurait pu être une de mes dernières fausses bonnes idées. Tandis que je lui avais immobilisé les mains grâce à une clef de bras, nous fument urgemment séparer par le surveillant, l’élève a sans que je ne m’en aperçoive sorti son couteau papillon et essayait de me planter. Lors de son renvoie il m’a promis qu’il me finirait dehors. J’ai balisé pendant des mois à la sortie de l’école.

Le sauveur, le saint Maritain, voila ce que je devais apprendre à déconstruire.
Ces schémas se sont répété indéfiniment jusqu’à je comprenne en thérapie que je ne pouvais pas sauver ma mère et que ce n’était ni ma mission ni mon fardeau.

Dès 10 ans mon père arrête d utiliser la force pour imposer son autorité, il comprend que ma hargne et ma détermination sont nettement plus puissantes que son éducation.

Il m’a fallu 30 ans avant de commencer à me réconcilier avec lui. Grâce au golf. Je l’ai initié et  suis devenu son instructeur, notre relation à complètement changé à partir de ce moment là.

Les comportements à risques durant l’adolescence en manque de cadre

Se sentir coupable m’a valu quelques comportements à l’adolescence particulièrement violent. Comme celui de se scarifier ou de créer un fight-club à l’internat. Le mot d’ordre était « pas le visage, pas le visage », les parents ne devaient surtout pas se douter des séquelles de nos combats au poing.

La culpabilité est un poison qui ronge de l’intérieur. Je me suis même demandé il n’y a encore pas si longtemps si j’étais la source du cancer de ma maman. Ainsi le fardeau des émotions négatives se seraient répétés en boucle dans la lignée.

La scolarité est-elle une source de destruction de la confiance en soi?

Vers l’âge de 10 ans, les opérations sont enfin moins nombreuses. Ma vie commencent à prendre une identité plus scolaire.  Ou dis autrement, mes terribles lacunes me rattrapent pour exprimer au plus haut point mon incapacité à suivre un programme scolaire. À priori normal, mais avec du recul tout à fait approprié pour des bulots.

L’humain met dans des cases ce qu’il ne comprend pas

Rapidement et très jeune je deviens complétement sourd de l’oreille gauche. Cela me vaut la réputation d’être un élève à-priori sérieux puisque toujours au premier rang. Mais cela représente surtout la source d’un profond isolement. Déjà entendre la moitié des personnes qui parlent est difficile. Pire si la discussion se tient entre plus de 3 personnes, elle devient insoutenable à suivre.

Je me souviens même répondre des fois oui oui à une question ouverte. Je crois que cela ne m’a pas vraiment aidé pour paraître autre chose qu’un âne aux yeux des autres.

Et puis à l’école mes professeurs m’ont rapidement mis dans des cases, lent à la réflexion, ne crève pas le plafond, n’ira pas loin, n’arrive pas à se concentrer, tout le temps rêveur. Du moins ce que j’en retenais jusqu’à il n’y pas si longtemps.

Arrivé au collège, mes lacunes sont clairement un frein à ma progression dans la scolarité. Au premier trimestre de chaque année j’ai le droit à des encouragements, puis au second il privilégie un redoublement si les résultats ne sont pas en progrès pour enfin au dernier trimestre constaté quelques efforts et me laisser passer en année supérieur.

Le premier tournant de ma vie normalisée, ne pas avoir assez confiance en moi pour m’écouter

Au lycée, je décide de m’inscrire en 1ière art appliqué, mais mon père le jour de la rentrée me convainc de retourner en section générale et scientifique, mes parents amadoue la direction et je me retrouve alors sur l’année la plus calvaire scolairement de ma vie.  « La voie royale scientifique permet de faire tous les choix mon fils ».

Mais malgré mes efforts et la conviction de connaître mes leçons je m’enfonce dans le système de plus en plus abandonné par les professeurs qui ne me voit finir qu’en section technique et industriel dans un autre lycée. Je suis alors viré en fin d’année et demande l’internat pour fuir l’ambiance austère et autoritaire de la maison.

Se découvrir grâce au soutien et à l’accompagnement d’une personne

Pris sous l’aile de la responsable de l’internat de l’époque, elle me fait comprendre que je ne manque pas de volonté mais que je n’ai aucune méthode de travail ni compréhension du fonctionnement de ma mémoire. En un trimestre de 1ière scientifique, je me retrouve, grâce à l’accompagnement particulier de cette personne, major de classe et commence à comprendre qu’il est possible de retenir les choses en les oubliant une première fois puis en apprenant où aller les chercher dans sa mémoire. Retracer ainsi le chemin du souvenir en y associant des idées, des concepts voire des émotions devient alors une force pour moi.

Mon lycée se passe particulièrement bien jusqu’à contracter la mononucléose juste avant le bac qui me fait perdre tous mes moyens. Je pars au rattrapage et par un 9 à l’orale de rattrapage au lieu d’un 6 à l’écrit en SVT, ma matière préféré, je réussi mon bas. Je me dirige vers les beaux arts ou l’école d’architecture.

Je venais de passer plusieurs années en cours du soir de préparation aux concours des beaux-arts et cela me semblait correspondre parfaitement à ma personnalité. D’autant que l’accompagnement de la professeur me donnait particulièrement confiance de moi.

Puis, ce couperet systématique m’interpella de nouveau : « Mon fils, la voie royale scientifique mène à tout ! Tu pourras faire tous les choix de ta vie ultérieurement avec beaucoup plus de possibilité ».

Le début du calvaire, au balbutiement de mes propres responsabilités

Me voilà alors embarqué en classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieur… Mouai, vous sentez comme moi la pression des Polytechniciens, Centraliens et SupAéro de la famille… No comment…

Je me mange probablement la plus grande claque scolaire de ma vie où la bienveillance ne fait plus partie du champ lexical des professeurs.. Commence alors une forme de dépression qui m’amène à une vie livide de sens et une démotivation sans nom. Je plonge dans les jeux vidéos jusqu’à devenir un zombie et un échec scolaire à la veille de Noël.

Rebondir du tréfond

S’ensuit un grave accident de la route en 2 roues dans lequel je suis fauché par un chauffeur sans permis qui prend la fuite. Je me retrouve au sol, au milieu de la chaussé, la main cassé, la clavicule ayant implosé en 7 morceaux et les cervicales très mal en point. Les pompiers arrivent et s’étonnent de me trouver en vie vue l’état du scooter qui a volé 30 mètres plus loin, mon casque fissuré et ma combinaison fondue par les nombreuses rotations de mon corps sur le bitume. Il m’enveloppe dans une combinaison d’air comprimé pour m’empêcher tout mouvement, et je me retrouve avec mon père au dessus de moi qui me dit : « j’ai confiance en toi, je sais que tu vas rebondir, rebondir c’est ce que tu fais de mieux ».

Alors là je dois vous l’écrire, c’est la première fois de ma vie ce jour là que je ressens de l’estime de la part de mon père. Je garde alors cette phrase comme un nouveau bloc de marbre de ma nouvelle identité. Bon… passons l’opération, l’implantation d’un implant en titane, la greffe de moëlle osseuse, les nombreux mois de rééducation, les nombreux mois sous morphine remplis de créativité époustouflante.

Le rebond sans accompagnement est salutaire

Me voilà à redoubler ma prépa et rapidement devenir major de ma promotion dans presque toutes les matières. S’ensuit la seconde année de réussite scolaire ou je commence à comprendre parfaitement comment oublier pour mieux mémoriser. Je me retrouve ainsi à quelques semaines des concours près à fendre l’air de mon stylo affuté.

Mais comme je n’aime pas faire les choses comme les autres, je me retrouve emporté par une toxoplasmose ultra puissante qui me provoque 20 heures de sommeil par jour dans plus de 3 semaines à seulement quinze jours des concours.

M’endormant à quasiment toutes les épreuves, en particulier l’anglais où je finis avec un 1 éliminatoire pour les Mines et SupAéro, mon grand-père britannique se retourne dans sa tombe pendant que ma maman souhaite que je repasse l’épreuve ou demande ma copie pour rectification. Oui parce qu’avec 2/20 au lieu de 1 j’étais admis dans certaines écoles prestigieuses que ma famille aurait adoré crier sur les toits. Mes 16 à l’oral d’anglais ne me rattrapent pas.

Le choix de la suite de ma scolarité

Me voilà ainsi avec mon premier choix, les Arts et Métiers. Cela tombe bien, il y a Arts et ma matière d’excellence est de très loin le dessin. Let’s go ainsi pour le grand bain des écoles d’ingénieurs. En dernière année, je me spécialise avec un Master de Recherche en Mécanique des fluides développant ainsi mon plein potentiel dans les mathématiques et la résolution par approximation d’équations insolvables. Ce n’est finalement qu’une question de point de vue et de perspective que de trouver des solutions à un problème érigé par l’homme.

Je commence à comprendre que mon point de vue n’est pas toujours apprécié, par exemple lorsque je me présente pour intégrer le mastère Entrepreneur à HEC en portant le projet de créer des salles de siestes dans le monde de l’entreprise, nous sommes en 2006 et je me fais ratatiner par le directeur de la formation.

Devenir adulte dans l’ignorance les spécificités de la douance et de l’hypersensibilité

Vivre sans comprendre comment le monde fonctionne, avoir l’impression que tout est injustice, chercher en permanence la reconnaissance et adapter son comportement aux personnes qui nous accompagnent, voici en quelques mots ce qu’était devenu mon identité.

Comment le faux-self impacte l’identité ?

Vivre avec autant d’empathie et avec la capacité de s’adapter en permanence à son environnement est un talent de caméléon. Ce que l’on ne réalise pas dans cette sur-adaptation c’est qu’on s’y perd. Je calque mon comportement et mes choix à l’enthousiasme des personnes avec qui je partage notre quotidien. Je me convainc du bien fondé de chacun de mes choix. Lorsque je tente de découvrir une fraction de moi, je sens les risques que cela implique : déséquilibre dans ma vie, déception, choix dramatique qui pourrait faire souffrir.

Alors pour éloigner ces souffrances, il est plus simple de se forger un faux-self, celui qui permet de s’oublier et de faire passer le temps anesthésié.

Être un zèbre dans un univers ultra normé peut devenir un fardeau

Sans savoir alors que je suis un zèbre, je cale mon comportement précisément à ce que l’on attend de moi. En peu de temps, les différents challenges qui s’offrent à moi deviennent sans intérêt. Mon enthousiasme des nouveaux projets et nouvelles activités s’estompent de plus en plus vite. Je suis rapidement frustré ou éteint par toutes les situations professionnelles et personnelles. Je continue pourtant de naviguer tant bien que mal dans l’industrie.

La recherche de reconnaissance dans le regard de l’autre pour se sentir vivant.

Les seuls moments où je me sentais vivant étaient les moments d’enthousiasme partagé. Lorsqu’une personne reconnaissait un talent, une idée ou un projet que je portais et me montrait son envie d’en savoir plus, je m’emballais. S’en suivait des semaines à approfondir mon idée pour finalement m’épuiser. Au final, il m’était impossible d’aligner ce que je disais avec ce que je faisais et j’avais le sentiment de décevoir tout le monde en cherchant à les satisfaire.

Aller à la source de ses problèmes et se faire accompagner

La naissance de ma fille en 2011 est probablement le déclencheur de ma 1ière grande crise existentielle. Je me retrouve emprisonné dans des troubles obsessionnels et compulsifs sévères des sa naissance.
Mes nuits deviennent des calvaires insupportables.

Les TOCS, mécanismes incroyables de protection

En effet, je me retrouve de nombreuses nuits assis au bord de mon lit, ma fille dans les bras, persuadé qu’elle est morte.
Ma femme se réveillait « que fais tu? – moi : c est horrible!
Mon épouse : mais que fais-tu avec ce coussin dans les bras????!!!! Ma réalité n’avait plus de frontière avec mes obsessions.

D’autres nuits je bondis au dessus du lit pour rattraper la chute de ma fille du haut de l’armoire alors qu’elle est train de dormir tranquillement dans son lit.
Une nuit, ma femme m’a interpellé sur le balcon, en pyjama persuadé que ma fille allait tomber… à 3h du matin alors qu’elle avait 6 mois et qu’elle dormait dans son lit.

Cette dernière fois, ma fille véritablement dans les bras, moi : « Chérie! Louise pleurs je n’arrive pas a la calmer » Ma femme « Mais Bordel Fred, ta fille dors dans tes bras, remets la dans son lit!! »

L’accompagnement psychiatrique

Cela en était trop, fissa l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne, rendez-vous avec la psychiatre. Après une analyse de mon sommeil, je suis mis sous antidépresseur et débute une psychanalyse, ma 1ere psychanalyse qui dépassait la 1ere séance.

1 an pour retrouver le sommeil et arrêter toute médication et voir disparaître mes obsessions..
Je vous assure, ce fut une sacrée période pour mon couple.

Trois ans d’analyse où nous décortiquons tout le manque de reconnaissance de mon enfance, durant lesquels je confronte alors mes parents, mon père sur la raison pour laquelle il ne venait jamais me voir à l’hôpital, mon frère et ma sœur sur comment ils avaient vécu mon absence, etc.

C’est ainsi que durant mon accompagnement par ma psy, je me vois proposé de faire un test de quotient intellectuel.

Quel est l’avantage de faire un test de douance?

En 2012, je réalise donc un test de QI avec un psychologue certifié pour identifier mes spécificités mentales. Le résultat tombe mais je ne lui accorde aucune crédibilité, je suis à priori surdoué sur le papier mais je me sens à l’époque surtout un extra-terrestre incompris. Certes on me qualifie de brillant, mais pourtant on me catalogue souvent de non-chalant, d’électron libre, de boute en train dépressif. Je n’hésite pas à assumer mes positions en entreprise et on me qualifie donc de suicidaire professionnellement.

Bref dans l’industrie, malgré l’étiquette de Haut Potentiel, je suis régulièrement convoqué pour me rappeler de contenir mes émotions, à m’exprimer avec plus de rondeurs et pour devenir patient et discret dans mes propos. Je laisse complétement de coté ces résultats pendant plusieurs années mais m’interroge sur une possible reconversion.

Être différent au point d’être perçu pour un autiste auprès des autres

Il m’est arrivé que l’on me pose la question. A dire vrai, je n’ai jamais réalisé de tests autour du spectre de l’autisme. L’autisme est un domaine qui a particulièrement évolué ces dernières années. On dit qu’en France la mise en application des connaissances a un peu plus d’une génération de retard.

Je me retrouve régulièrement autour de ces sujets dans certains groupes, en particulier ma façon de penser en arborescence, multi-compétente, et tourner vers une vision peu commune. Mon épuisement à être dans des interactions de groupes est également un point commun. Au final, mon neuro-atypisme devient évident lors de l’approfondissement de mes compétences.

Ainsi, je découvre que les sphères de l’hypersensibilité, de la multi-potentialité et du haut potentiel intellectuel sont imbriqués et en constante évolution. Les progrès réalisés ces dernières années et l’engouement sociétale pour ces sujets laissent présager de nombreux nouveaux métiers dans les années à venir. Ces thèmes me passionnent et je commence à les étudier.

Comment trouver sa place dans l’industrie en tant que Haut-Potentiel?

Lors de mes expériences dans le monde de l’entreprise, mon regard bienveillant q empathique m’ont permis d’évoluer en tant que leader. Ma vision de l’Homme enrichie par mes expériences passées me permettait de mettre en place des conditions optima de développement du personnel de mes équipes.

Un début de reconversion comme réponse à ma recherche de sens

Je m’intéresse alors à la PNL, me forme à la détection du langage non verbal dans la communication, améliore mon leadership par une meilleure connaissance de moi et réalise des tests énéagramme et de couleurs de personnalités. Auprès de l’ANPE, je réalise un bilan de compétence qui me dirige vers le coaching et je me lance alors à mi-temps comme coach de golf.

En 2014, rattrapé par la croissance de ma famille et le besoin de financement pour la maison, je décide de retrouver mon travail à temps plein. Mon univers au quotidien devient particulièrement frustrant et je me lance à la quête de défis et de reconnaissance plus ou moins mal compris et maladroit.

Trouver les formations adéquates pour comprendre la logique de mon environnement

En 2015, je commence mes formations à HEC en finance, puis je me certifie en stratégie en 2017 et me lance dans un parcours de finance avancée. Je détonne régulièrement durant la formation en parlant par exemple de valeur sociale et humaine dans le processus de décision des Merges and Acquisition ou de la conduite du changement par exemple. Enfin, HEC me propose le MBA ou le Mastère de Finance pour continuer mon cursus et je leur demande quelle est la part de cours sur l’humain et les relations systémiques et cognitives dans la formation, à l’époque aucune heure dans la formation. La surenchère des diplômes s’arrête alors enfin là.

Au sein de l’entreprise, je m’occupe de sujets passionnant visant à développer une vision macroscopique et porte alors les valeurs qui font sens pour moi. Avec la DRH nous portons les carrières de mes collaborateurs et la mise en place de conditions et de reconnaissance particulière des compétences de chaque salarié. On me décrit une nouvelle fois comme suicidaire professionnellement car ces valeurs que je porte rentre en total conflit avec le système de management alors patriarcal.

Ces années d’efforts de caméléon me permettent néanmoins de progresser. On me propose en effet quelques mois plus tard le poste de directeur financier de la filiale dans laquelle je travaille. Le graal est enfin accessible, je comprends alors que je n’en ai pas du tout envie, que je suis en fait allé au bout du système de croyance dans lequel je vivais et qu’au final je faisais tout cela pour rendre heureux mes parents et les gens qui m’estimaient sur le critères de mes nombreux diplômes.

Nouveau cataclysme, nouvel accompagnement

La naissance de mon fils en 2014 concrétise tous les pas que j’ai accompli. Je réalise des choix raisonnable, je me formate à ce qu’on attend d’un bon père de famille et je me conforme à bien faire mon travail. Mais la frustration et la colère monte en moi jusqu’au point de me sentir totalement vide à l’intérieur et coupé de mes émotions.

La colère, de nouveau moteur de changement

En 2017, lors d’un accès de rage, je saisis mon fils de 3 ans par le col et me retrouve à deux doigts de lui mettre une claque.
Je comprends que je dois recommencer une thérapie et me tourne cette fois ci vers l’accompagnement par l’hypnose.

Je déverrouille alors un potentiel insoupçonné, un apaisement incroyable et une libération de mon entièreté ultra puissante.
Avec la fougue de ma jeunesse, je me retrouve débridé dans mes envies et notre couple souffrent alors de cette désynchronisation.
Nous commençons une thérapie de couple Imago et en parallèle je commence une thérapie avec une sexothérapeute formée à l’accueil des émotions.

Après 1 an de progrès sensationnelle et prometteur, je rencontre une énergéticienne pratiquant le massage thérapeutique, chamanique et tantrique.
La découverte de mon entièreté et l’accueil de mes parts d’ombre est une déferlante de révélation. Ma vision du monde devient soudainement ultra lumineuse. Incarné dans un guépard ailé, le sens de ma vie s’apaise soudainement. Tout devient alors clairvoyant sur mon chemin.  Les décisions à prendre deviennent limpides, mon avatar devient le paladin de lumière et l’accompagnement de mes semblables vers l’entièreté devient ma mission.

Complétement perché à ce moment là, il m’est difficile de toucher terre. Pourtant, chaque professionnel qui m’accompagne à ce moment là s’accorde à me dire que j’ai trouvé ma voie.

Acter dans la vie de tous les jours les changements d’identité

En 2018, je prends la décision de quitter le monde industriel. Je négocie mon départ en proposant de rester une dizaine de mois dans l’entreprise pour préparer mon remplacement.

Cette rupture professionnelle sonne l’arrivée d’une nouvelle identité affranchie des formatages de ma jeunesse. Devenir un homme relève de la remise en question des notions d’échec et de réussite et de la prise de recul sur ses propres responsabilités de bonheur.

Nous sommes début 2018, je commence alors à tracer ma route sans peurs.
La suite devient une succession de choix limpides et emplies de sens.

L’estime de soi se développe en renonçant à la reconnaissance de ses parents et en acceptant de les décevoir

Lorsque j’ai choisi de me réaliser, j’ai compris que je ne pourrai plus être à l’image parfaite de ce qu’attendaient mes parents. J’ai alors pris la décision dans un premier temps de communiquer sur ce que je faisais et d’accueillir la déception de mes parents. Je n’ai pas cherché à les convaincre, je testais ma résilience à porter mes projets malgré les nombreux commentaires négatifs. Et puis un jour j’ai décidé de ne plus leur en faire part, si cela les intéressaient il leur suffisait de me demander.

Même si je garde ce petit bobo que ma maman n’aura jamais vu mon studio-cabinet, je suis fier de ne pas avoir attendu leur consentement ni reconnaissance pour me reconvertir.

 

Incarner son authenticité en accueillant son entièreté, les prémices de ma reconversion

La quête de sens, l’accueil de ma sensibilité et de ma part artistique

En 2017, suite à la lecture du livre de Kermadec sur la douance, le mot Zèbre rentre dans mon vocabulaire et j’entreprends alors une introspection, aidé par une psychologue, une énergéticienne, un hypnotiseur et peu à peu, ma personnalité reprend des couleurs, je deviens profondément moi.

L’ancrage, devenir soi puis rayonner

Mon regard, ma faculté à voir la beauté et l’énergie chez l’autre me dirige naturellement vers le développement personnel des autres en créant des ateliers de confiance en soi par la photo et en m’attachant à développer mon activité d’accompagnement par la photo.

Pourquoi devenir photographe?

J’ai reçu mon premier appareil argentique à 7 ans. À 15 ans, je recevais mon 1er reflex Nikon. Je ruinais mes parents en pellicule photo et réalisais mes premiers reportages photos au lycée. Avec l’arrivé d’Internet, je collectionnais sur un disque dur les photos d’art et de mode. Adolescent je rêvais secrètement de devenir photographe de mode et de charme. Mais autant dire qu’il s’agissait d’un rêve inavouable dans ma famille.

Lorsque je pars de la feuille blanche fin 2018, je chemine à la recherche de mes spécificités et de mes talents. Je m’appuie alors sur mon goût pour l’art, mon envie de faire le bien et ma capacité d’écoute. J’apprécie en effet ces longs échanges qui font ressentir le potentiel chez l’autre et on me prête souvent une bonne oreille, pour un sourd c’est plutôt un comble.

Je rejoints le studio photo de ma sœur en devenant son assistant.
Dès les premiers shootings je comprends l’ampleur de l’estime de soi sur le résultat des portraits et la satisfaction client. L’alignement de mon projet se met alors enfin en place.

En 2020, j’inscris à la formation de photographe de l’école de photographie de Paris EFET.

Pourquoi Photographe en Photothérapie?​

Je suis arrivé à la photographie pour pouvoir pratiquer le développement personnel de mes clients tout en satisfaisant mon appétence pour l’Art.

J’ai alors souhaité aller plus loin et allier mon empathie et mes souffrances passées à un réel sens au quotidien dans mon travail.

Après un long process personnel d’accompagnement, le sens que je recherchais paru évident :

Mon enfance, mes souffrances, mon empathie, mon éveil, mon être m’ont conduit dans cette voie spéciale, celle de faire prendre conscience chez les autres de la beauté et de l’énergie qu’ils possèdent en eux. Très rapidement je teste des expériences autour de l’estime de soi par la photo et développe ainsi mon protocole à partir du portrait énergisant et de la photo boudoir.

Je ressens l’impact hyper puissant de la photo et je ressens l’envie d’apporter encore plus. Mes shooting deviennent rapidement des forfaits de 3 séances et mes clients se mettent à se confier.

Je me forme à la psychologie associée aux souffrances de son image et lance Reflet & Vous. Je lance mon propre protocole de thérapie par la photo, considérant la séance photo comme un pilier de la transformation et de la responsabilisation de sa vie.

Souhaitant aller encore plus loin dans l’accompagnement thérapeutique, je me certifie à la pratique de la photo-thérapie suivant les méthodes d’Elodie Sueur Monsernet.

Mon programme devient un accompagnement et les transformations de mes clients devenus patients deviennent impressionnantes.

Puis je participe à de nombreuses formations sur les différents troubles liés aux traumas, aux dépendances affectives, au défaut matricielle et aux soins par la pratique narrative, l’utilisation des miroirs et le mentalisme. Je me forme à l‘hypnothérapie à l’ARCHE en tant que technicien.

Pourquoi coach en photo-coaching?Lorsque mes patients se sentent enfin apaisés de leur passé et en harmonie dans le présent, je découvre avec eux l’étendue de leurs envies et de leurs potentiels. La démarche ne peut pas s’arrêter là. Je décide alors de mon former au coaching. Poursuivre ainsi l’accompagnement vers la définition de sa nouvelle vie et la réalisation des nouveaux objectifs ç découvrir est le dernier pilier de mon accompagnement.

Je me forme en coaching et devient diplômé de l’école EAR : Un autre Regard de Nathalie Lourdel pour donner une nouvelle dimension à l’accompagnement que je propose.

Une fois le passé apaisé de mes patient, leur présent devenu harmonieux, nous nous concentrons avec mes clients sur la réalisation de leur futur.

Ainsi mon slogan « Confiez-moi votre image et sublimons votre histoire » affirme tout son sens.

Mes priorités : le juste équilibre personnel et professionnel

Arrive le moment où je dois faire face aux séquelles de la tumeur. Il est alors temps de tenter la reconstruction de ses séquelles et de celles des opérations ; de tenter d’accéder enfin à une réhabilitation de mon audition en greffant un nouveau tympan et un implant en titane le connectant à mon oreille interne. L’opération est un chapitre de ma vie que j’apprend à accepter, son impact négatif sur mon quotidien restant un sujet à traiter, je m’efforce au quotidien de prendre ma vie comme une seconde chance.

En réalité le décès de ma maman en 2022 a eu ce profond impact de me donner la force de me consacrer à vivre une vie plus simple et plus saine. Au final j’en ai fait une ligne de conduite, un peu comme si on m’offrait un N ième chance de vivre longtemps : prendre soin de moi, de mes pensées, de mon corps, reconnaître mes limites et ma vulnérabilité.

Ainsi je m’offre chaque matin la possibilité de voir la journée comme une nouvelle opportunité, d’être profondément moi, de chérir et de m’émerveiller. 

Pour finir la création de Reflet & Vous m’amène au juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ma santé et mon foyer sont ma priorité. Faire en sorte que ma femme, mes trois enfants et leurs animaux de compagnie trouvent leur bonheur dans cette paisible campagne des Yvelines est fondamentale dans la pérennité de mon projet.

Je me nourris de l’accompagnement que je pratique. Accompagner les personnes vers l’estime de soi, la confiance en soi et le bien-être, en permettant par la photographie de dépasser ses souffrances et sublimer les grands changements dans sa vie sont devenus mon pilier.

Capter le rayonnement de votre bonheur en dissolvant les frictions de votre mal-être pour vous ancrer dans vos souhaits et votre identité, voilà ma mission.

Ainsi par mon parcours, je vous accompagne pour trouver sérénité et confiance en soi dans votre vie :


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